
Description

Le Faucon pèlerin (Falco peregrinus) est un oiseau de proie reconnu pour son vol rapide, pouvant atteindre une vitesse de 300 km/h en piqué. On le reconnaît à sa tête et à ses favoris foncés qui donnent l’impression qu’il porte un casque. Préférant les sites élevés pour nicher, le Faucon pèlerin s’installe généralement sur les escarpements rocheux naturels à proximité de milieux ouverts ou de plans d‘eau, mais également dans les milieux urbains, par exemple sur les ponts, tours et gratte-ciels. Le faucon pèlerin est depuis des décennies une espèce en voie de disparition au Nouveau-Brunswick et dans l’ensemble du Canada. Cette situation alarmante nous pousse à rédiger cet article, dans le but d’inciter les gens à entreprendre des actions concrètes pour lutter contre l’extinction imminente de cette majestueuse créature.
Lieu d’habitation
Au Nouveau-Brunswick, le faucon pèlerin construit habituellement son nid sur une falaise. À l’occasion, on peut observer un nid sur une tour à bureaux ou un pont, mais cela se produit surtout dans les grandes villes. Par le passé, des nids de faucon pèlerin ont été vus sur le pont Harbour Bridge de Saint-Jean.
La population de faucons pèlerins a connu une très nette régression dans les années 1960 en raison de l’emploi du DDT et d’autres pesticides. En 1982, un programme de rétablissement du faucon pèlerin dans la baie de Fundy a été lancé et nous pouvons maintenant espérer chaque année la présence d’une demi- douzaine de paires d’oiseaux qui nichent au Nouveau-Brunswick.

Le Falco peregrinus tundrius

Falco peregrinus anatum
Il y a deux sous-espèces du faucon pèlerin présentes au Nouveau-Brunswick comme vous pouvez le constater plus haut. Le Falco peregrinus tundrius, dont les aires de nidification se trouvent aux régions arctiques, est de passage au Nouveau- Brunswick lors de la migration. La sous- espèces Falco peregrinus anatum se reproduit dans la province dans la province : ses aires de nidification se trouvent sur les rives de la baie de Fundy, et à l’emouchure de la rivière Saint-Jean.
Ces deaux sous-espèces passes l’hiver dans le sud et l’est des États-Unis, jusqu’en Amérique du Nord. Il n’a jamais été établi que le faucon pèlerin fréquentait régulièrement le Nouveau-Brunswick et il se peut que la population actuellement observée soit proche d’un niveau historique. À l’échelle du continent, la population de faucons pèlerins a augmenté depuis l’interdiction du DDT et la mise en place de mesures de conservation.
Alimentation
Carnivore, le faucon pèlerin se nourrit d’une grande variété d’oiseaux. Il s’attaque habituellement aux oiseaux de mer, oiseaux de rivage et oiseaux chanteurs, se régalant surtout de canards, de mouettes et de pigeons. Il ne craint pas de s’abattre sur de très grandes proies comme la grue du Canada, ni ne néglige les toutes petites comme le colibri. Le faucon pèlerin tue aussi des chauves-souris et vole les poissons et rongeurs tués par d’autres rapaces. Le faucon pèlerin est un puissant chasseur. L’une de ses techniques consiste à frapper sa proie en plein vol avec ses puissantes serres et à la tuer instantanément.

cycle de vie et adaptation
À chaque période d’accouplement, le mâle trouve plusieurs sites sur le haut des falaises et la femelle en choisit un. Le couple creuse une petite cuvette dans les roches, le gravier et la terre pour empêcher les œufs de rouler hors du « nid ». La femelle pond de 2 à 4 œufs. La période d’incubation varie entre 35 et 45 jours.
Le faucon pèlerin est la créature la plus rapide au monde (le guépard est l’animal terrestre le plus rapide). En piqué, il peut atteindre des vitesses dépassant 350 km à l’heure. Cela dit, sa vitesse moyenne est nettement inférieure à ce chiffre.
cause de la menace

La cause de sa quasi-disparition était le DDT, un pesticide que l’on épandait couramment sur ses territoires de nidification et d’hivernage en Amérique du Nord.
Les pesticides – y compris les herbicides, les fongicides et les insecticides – sont faits pour contrôler des organismes spécifiques. Les herbicides contrôlent les mauvaises herbes, les fongicides tuent les champignons indésirables et les insecticides contrôlent les insectes nuisibles. Lorsque ces substances contiennent des produits chimiques qui ne se décomposent pas rapidement, elles finissent par s’accumuler dans la nature. Les pesticides peuvent s’accumuler dans l’eau ou dans les aliments dont se nourrissent les humains ou les autres espèces. Ce n’est qu’après plusieurs années d’utilisation que l’on a compris l’ampleur des effets néfastes d’un pesticide comme le DDT. L’utilisation du DDT n’a pas tué directement le Faucon pèlerin mais il a réduit sa capacité à se reproduire. Parfois, cela empêchait les femelles de pondre leurs oeufs. Parfois, la coquille des oeufs était tellement mince qu’elle se brisait sous le poids de la mère dans le nid (incubation). Le DDT représente toujours un danger pour le Faucon pèlerin, car on l’utilise encore dans certains pays d’Amérique Centrale et d’Amérique du Sud où il hiverne. Le DDT agit sur le Faucon pèlerin qui migre dans les régions où on épand toujours le pesticide. D’autres pesticides d’utilisation courante risquent aussi de nuire aux oiseaux de proie comme le Faucon pèlerin.
Solution
Pour répondre aux problèmes causés par l’utilisation du DDT et d’autres pesticides affectant des espèces comme le faucon pèlerin, plusieurs solutions peuvent être envisagées :
- Restrictions et réglementations strictes sur l’utilisation des pesticides : Les gouvernements peuvent imposer des réglementations strictes sur l’utilisation des pesticides, interdire l’utilisation de substances nocives telles que le DDT, être limitée ou restreinte. Des réglementations plus strictes pourraient contribuer à réduire l’exposition d’espèces telles que les faucons pèlerins à ces produits chimiques dangereux. En parlant de restriction et réglementations, le gouvernement du Canada et du Nouveau- Brunswick a mis en place qui prone pour la preservation du faucon pèlerin.
- Encourager des stratégies alternatives de lutte antiparasitaire : Encourager l’adoption de stratégies alternatives de lutte antiparasitaire, telles que la lutte biologique, les pratiques agricoles intégrées, la rotation des cultures et l’utilisation de pesticides naturels non toxiques. Ces alternatives peuvent réduire les risques pour la faune et l’environnement en réduisant l’utilisation de pesticides.
- Surveillance et évaluation : Renforcer la surveillance environnementale pour garantir une détection précoce des niveaux de pesticides dans l’environnement et une évaluation des impacts sur la faune, y compris sur les faucons pèlerins. Des recherches continues sont nécessaires pour comprendre les effets à long terme des pesticides sur les oiseaux de proie et pour développer des solutions efficaces pour réduire leur impact.
- Éducation et sensibilisation : Sensibiliser davantage le public, les agriculteurs, les experts agricoles et les décideurs politiques aux risques posés par les pesticides pour la faune, y compris les faucons pèlerins. Meilleure éducation et meilleures pratiques concernant les alternatives aux pesticides
sources:
https://wildlifepark.novascotia.ca/animals/fr/peregrine-falcon.asp
https://www.naturenb.ca/wp-content/uploads/2013/01/EspecesPeril3_14mai0955-58.pdf
https://www2.gnb.ca/content/dam/gnb/Departments/nr-rn/pdf/fr/Publications/falcon-f.pdf
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